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Réduction du coefficient de conversion de l’électricité en énergie primaire : une avancée saluée par FEDELEC et son partenaire Équilibre des Énergies


Le 25 août 2025, un arrêté publié au Journal officiel a acté la révision du coefficient de conversion de l’électricité en énergie primaire (Cep), qui passera de 2,3 à 1,9 à compter du 1er janvier 2026. Cette évolution, réclamée depuis de nombreuses années par Équilibre des Énergies (EdEn) et soutenue par FEDELEC, constitue une avancée majeure pour la transition énergétique, l’électrification des bâtiments et la reconnaissance des solutions électriques performantes.

Gilles Saint-Didier

5 septembre 2025

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Qu’est-ce que le Cep et pourquoi est-ce important ?

Le coefficient de conversion de l’électricité en énergie primaire (Cep) est un multiplicateur appliqué à l’électricité dans le calcul des consommations énergétiques des logements. Ce coefficient a un impact direct sur le classement des logements dans l’échelle énergie du diagnostic de performance énergétique (DPE). Historiquement, un Cep de 2,3 a pénalisé les logements chauffés à l’électricité, les classant souvent comme des passoires thermiques (étiquettes F et G) alors que leur isolation était acceptable. Cette situation a créé des distorsions dans le marché immobilier, rendant difficile la location de logements pourtant bien isolés mais pénalisés par leur mode de chauffage.

La révision du Cep à 1,9, conforme aux directives européennes 2023-1791 et 2024-1275, vise à corriger cette anomalie et à encourager l’utilisation de solutions de chauffage électrique plus efficaces, telles que les pompes à chaleur. Cette mesure permettrait à environ 600.000 résidences principales chauffées à l’électricité de quitter la catégorie des passoires thermiques, évitant ainsi des interdictions de location et favorisant la rénovation énergétique. En outre, cette révision devrait inciter les propriétaires à moderniser leurs systèmes de chauffage, contribuant ainsi à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Le rôle déterminant d’Équilibre des Énergies et le soutien de FEDELEC

Comme le souligne Équilibre des Énergies :

« Depuis des années, Équilibre des Énergies a porté ce combat, argumenté sans relâche, démontré la cohérence technique et climatique de cette évolution. Nous retrouvons aujourd’hui, dans les justifications données par l’administration, nombre des positions et analyses que nous avons formulées ensemble. C’est la preuve que notre travail collectif pèse dans la décision publique. »

Cette victoire confirme également la pertinence de l’action collective : fédérations professionnelles, associations, experts et artisans ont contribué, chacun à leur niveau, à faire entendre la voix de la filière électrique.

En abaissant le Cep à 1,9, la France poursuit plusieurs objectifs stratégiques :

  • Améliorer le classement énergétique des logements : près de 600 000 logements sortiront du statut de passoires thermiques.

  • Encourager les solutions électriques performantes : notamment les pompes à chaleur, alternatives compétitives aux chaudières à combustibles fossiles.

  • Réduire les émissions de CO₂ : l’électrification des bâtiments est un levier essentiel pour atteindre les objectifs climatiques.

  • Harmoniser la réglementation française avec les standards européens, garantissant une meilleure compétitivité du secteur.

Une victoire pour toute la filière électrique

Cette révision n’est pas le fruit du hasard : elle est le résultat d’un long combat mené par Équilibre des Énergies (EdEn), dont FEDELEC est partenaire.
EdEn a multiplié les actions de plaidoyer et de communication pour convaincre les décideurs publics, parmi lesquelles :

  • une lettre adressée au Premier ministre François Bayrou, cosignée et transmise aux ministères concernés (DHUP, DGEC), détaillant les enjeux de la révision du Cep ;

  • une tribune de Brice Lalonde publiée dans La Tribune, exposant les bénéfices attendus de cette mesure ;

  • une interview dans BatiActu, où Brice Lalonde expliquait la cohérence de la démarche et ses impacts pour l’avenir du bâtiment.

Ces prises de position ont permis de placer la question au cœur du débat énergétique et d’obtenir une décision politique majeure.

Perspectives et défis futurs

Bien que la révision du Cep soit une avancée majeure, de nombreux défis restent à relever. EDEN – Équilibre des Énergies reste mobilisée pour soutenir le gouvernement et s’assurer que cette annonce se concrétise effectivement. Parmi les combats à venir, on peut citer :

  • Rationaliser les dispositifs de soutien à la rénovation énergétique : Il est essentiel de continuer à améliorer les dispositifs de soutien à la rénovation énergétique pour 2026 et au-delà. Cela inclut la simplification des procédures administratives et l’augmentation des aides financières pour les propriétaires souhaitant rénover leurs logements.

  • Adapter le Cep français au Cep européen : Le Cep européen devrait continuer à baisser régulièrement avec le déploiement des énergies renouvelables électriques à l’échelle du continent. Il est important de poursuivre les efforts pour harmoniser le Cep français avec ces évolutions, afin de maintenir la compétitivité du secteur énergétique français au niveau européen.

⇒ EDEN : En savoir plus sur l’actualisation du coefficient de conversion de l’électricité en énergie primaire (Cep)
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