Vers un habitat bas carbone et connecté : les Français prennent le virage de l’électrique, mais quels défis pour les artisans et les entreprises locales ?
En 2025, le logement est bien plus qu’un simple abri : il est un espace de confort, de sécurité et de résilience face aux défis climatiques et économiques. L’étude Promotelec/Sociovision, menée auprès de 1 000 Français, révèle une transition majeure : 76 % des Français aspirent à un habitat respectueux de l’environnement, et 56 % sont prêts à investir pour améliorer l’efficacité énergétique de leur logement. Pourtant, entre aspirations et réalité, les obstacles sont nombreux, notamment financiers et techniques.
Pour les artisans et les entreprises du secteur électrique et domotique, cette étude est une feuille de route pour répondre aux attentes des ménages, tout en développant des solutions durables, accessibles et innovantes. Comment concilier confort, écologie et connectivité, tout en renforçant la compétitivité des acteurs locaux ? Décryptage.
Le logement idéal : confort, écologie et connectivité maîtrisée
Le confort, une priorité absolue
Pour 28 % des français, le logement idéal est avant tout un lieu confortable, équipé des commodités électriques modernes. Le chauffage est au cœur de cette quête : 65 % des répondants attendent de leur système qu’il améliore leur confort, été comme hiver. Cette demande s’inscrit dans un contexte où 84 % des français se sentent en sécurité dans leur logement, grâce à des installations électriques jugées fiables.
Pour les artisans électriciens, cette attente de confort représente une opportunité majeure pour proposer des solutions sur mesure, alliant performance énergétique et simplicité d’usage. Les systèmes de chauffage électrique ou les pompes à chaleur, plébiscités pour leur confort et leur simplicité, pourraient devenir des leviers de croissance pour les professionnels du secteur.
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L’écologie, une attente forte et transversale
76 % des Français veulent un habitat écologique, capable de produire autant (voire plus) d’énergie qu’il n’en consomme. Cette aspiration se traduit par un intérêt marqué pour les équipements valorisant les énergies renouvelables, jugés souhaitables par 78 % des répondants. Pourtant, seulement 25 % croient en la possibilité d’une rénovation énergétique accessible à tous dans les dix prochaines années.
Comment rendre ces solutions accessibles ? Les aides publiques, bien que revues à la baisse, restent un levier important. Les artisans ont un rôle clé à jouer pour informer les ménages sur les dispositifs existants (MaPrimeRénov’, CEE, etc.) et proposer des solutions adaptées à leurs budgets.
La connectivité, oui… mais raisonnée
Si 17 % des français sont équipés d’interphones ou de systèmes de vidéosurveillance connectés, la majorité rejette l’idée d’un logement saturé de gadgets. Seuls 3 % rêvent d’un espace high-tech où tout est contrôlable à distance. En revanche, 24 % souhaitent recourir à l’intelligence artificielle pour gérer automatiquement leur logement, un chiffre qui monte à 39 % chez les 25-34 ans.
La connectivité doit répondre à des besoins concrets : économies d’énergie, sécurité, ou maintien à domicile des seniors. Les entreprises du secteur peuvent se positionner sur l’installation de systèmes intelligents (thermostats, éclairage, sécurité) qui apportent une réelle valeur ajoutée aux ménages.
Rénovation énergétique : un potentiel immense, freiné par la réalité économique
Des besoins criants, mais des freins persistants
40 % des français estiment que leur logement nécessite des travaux de rénovation. Pourtant, 44 % renoncent à ces travaux faute de moyens financiers, et 64 % ont abandonné leurs projets en raison de la baisse des aides publiques. Parmi les priorités : l’isolation (cité par 50 % des propriétaires) et le changement de système de chauffage.
Notre rôle : Informer les ménages sur les aides restantes et proposer des solutions phasées, adaptées aux budgets, est essentiel. La pédagogie est un outil puissant pour lever les freins psychologiques et techniques, et pour rassurer les clients sur la rentabilité de leurs investissements.
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La pompe à chaleur, star des intentions
Parmi ceux qui envisagent de changer leur système de chauffage, 64 % optent pour une pompe à chaleur, devant le bois (16 %) et l’électrique (15 %). Pourtant, (ajout de disjoncteurs, rénovation du tableau), ce qui peut rebuter les ménages.
L’opportunité est double pour les électriciens : Se former aux spécificités des pompes à chaleur, mais aussi aux équipements associés aux nouvelles mobilités. Nos entreprises, de par leur ancrage territorial, peuvent aussi proposer des forfaits « clé en main » incluant diagnostic, installation et mise aux normes, pour simplifier la vie de leurs clients.
Sécurité électrique : confiance, mais vigilance
Une confiance globale, mais des fragilités et une demande forte
84 % des français estiment leur installation électrique sécurisée. Pourtant, 25 % la jugent vétuste, et 11 % subissent des coupures fréquentes. La norme NFC 15-100, référence pour les installations neuves, reste méconnue de 53 % des répondants. Mais l’étude met en lumière un fait majeur : 79 % des français souhaitent qu’un contrôle de l’installation électrique soit obligatoire avant d’installer des nouvelles technologies énergétiques (PAC, borne de recharge, PV).
Pour les professionnels, sensibiliser les clients à l’importance des contrôles réguliers et aux mises aux normes est essentiel. Cette demande du public valide la position de l’électricien comme l’expert de la sécurité et du bon dimensionnement de l’installation.
Cybersécurité : une inquiétude grandissante
Avec la multiplication des objets connectés, 66 % des français craignent les cyberattaques. Cette peur pourrait freiner l’adoption de solutions intelligentes, pourtant plébiscitées pour leur potentiel économique et écologique.
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Mobilités électriques : le logement, nouveau point de recharge
L’essor du véhicule électrique et du vélo électrique transforme le logement en station-service. L’étude révèle que la majorité des possesseurs de véhicules 100% électriques (60 %) rechargent leur véhicule à domicile, principalement sur prise standard (29 %) ou borne (31 %). Cette pratique fait peser un risque important sur les installations non prévues pour une charge longue et régulière.
Les électriciens se doivent d’être les référents dans le déploiement de solutions sécurisées (prises renforcées) et intelligentes (Bornes IRVE) pour sécuriser ce nouvel usage et transformer la contrainte en service à forte valeur ajoutée.
L’intelligence artificielle et l’habitat du futur : entre espoir et méfiance
L’IA, un levier pour l’efficacité énergétique ?
Un quart des Français souhaitent utiliser l’IA pour gérer leur logement. 40 % estiment que les logements seront autonomes grâce à l’IA dans les dix prochaines années. Pourtant, seuls 10 % ont déjà utilisé une IA (comme ChatGPT ou Le Chat) pour résoudre un problème électrique.
Pour les professionnels électriciens, i (chauffage, éclairage) pourrait différencier les “artisans innovants”. Organiser des ateliers ou des démonstrations pour démystifier ces technologies auprès des clients est une piste à explorer.
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